Modération sous pression
Les règles se resserrent pour les géants des réseaux sociaux. Meta, Snapchat, Tiktok, Twitch, Youtube et X sont « convoqués » par le gouvernement en ce début de mois de juin lors d’une réunion stratégique. Sous l’ambition d’Aurore Bergé – Ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations – et en présence de l’ARCOM, la DGPN – Direction Générale de la Police Nationale – et de la ministre déléguée chargée de l’Intelligence Artificielle et du Numérique Clara Chappaz, ces géants des médias sont appelés à fournir des explications sur la prolifération de contenus haineux en ligne, ainsi que rendre des comptes sur leur obligation de modération. En effet, en 2024, la haine en ligne a augmenté de 16%, expliquant pourquoi le gouvernement veut désormais agir. Ces nouvelles mesures représentent donc de nouveaux enjeux pour les acteurs de la modération.

| Contexte Juridique
Depuis le Digital Service Act (DSA) adopté en 2022 au niveau européen, les grandes plateformes numériques opérant en Europe sont soumises à des obligations renforcées en matière de lutte contre les contenus illicites (haine, harcèlement, désinformation). La solution pour limiter ces contenus ? La modération. Dans le cadre de la modération, la RGPD encadre le traitement des données personnelles. Par conséquent, les réseaux sociaux se retrouvent dans l’obligation de mettre en place des dispositifs efficaces pour détecter et retirer les contenus illicites, tout en respectant la liberté d’expression.
| Décryptage des obligations
La DSA impose en effet des sanctions si une plateforme ne retire pas une publication manifestement illégale dans un délai raisonnable (généralement 24 heures après signalement). Ces sanctions peuvent atteindre 6% du chiffre d’affaires mondial de la plateforme.
Mais aujourd’hui, l’enjeu ne se limite plus à la conformité légale : les ministres exigent une transparence totale sur les pratiques internes des plateformes:
- Combien de modérateurs francophones sont en poste ?
- Combien d’infractions sont tolérées avant suspension d’un compte ?
- Quelle part de modération est assurée par des humains ?
- Comment fonctionnent les algorithmes de recommandation ?
Les plateformes ont jusqu’au 14 juillet pour fournir des réponses écrites claires à ces questions. Une nouvelle convocation est déjà prévue, avec l’objectif de faire le point sur les progrès et d’orienter efficacement l’action.
Au-delà des sanctions financières, le vrai risque est désormais réputationnel : un défaut de transparence ou de réactivité peut entacher durablement la crédibilité d’une marque, qu’elle soit plateforme ou annonceur.
| Implications pour les pros de la modération
Ce tour de vis réglementaire redéfinit les attentes et les pratiques autour de la modération :
- Une régulation accrue des contenus exige des processus solides et conformes.
- Pour les marques, la modération devient un enjeu d’image aussi bien que de conformité.
- Le secteur requiert des compétences hybrides : juridiques, linguistiques, techniques.
- Les dispositifs doivent fonctionner 24/7, en plusieurs langues.
- La modération repose désormais sur un double levier : technologie IA + présence humaine.
Par conséquent, les plateformes ne peuvent plus tout gérer seules : l’externalisation spécialisée devient incontournable.
| Et c’est précisément là que Netino by Concentrix intervient…
A l’heure où l’Etat hausse le ton, Netino by Concentrix reste le partenaire de confiance pour vous accompagner dans la mise en place de modérations humaines et hybrides à grande échelle.
Dans un monde numérique sous haute surveillance, la modération ne peut plus être un simple « plus ». C’est une condition d’existence en ligne.
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"Modération sous pression"

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