Confinstagram – Vis ma vie de confiné(e) (2/3) !

Le confinement chez soi donne lieu à de nombreux récits de vie sur Instagram. Chaque jour, plusieurs dizaines de milliers de posts à l’initiative de Françaises et de Français sont publiés sur le sujet du confinement. Bien qu’il soit impossible de tous les restituer ici tant ces récits sont divers et variés, voici un éventail des comportements, pratiques et perceptions émergentes qui nous renseignent sur la manière dont les utilisateurs de ce réseau dévoilent leur vie de confiné(e) et réagissent à ce nouveau mode de vie, sans pour autant tomber dans l’idéalisation de leur expérience.

Le nouveau quotidien des familles, confinés ensemble sans être en vacances

Vivre ensemble sous le même toit amène des situations de tensions dont beaucoup de mamans parlent sur Instagram. Si certaines mamans pensent avoir une organisation sans faille au travers de leurs comptes Instagram, d’autres témoignent de la charge mentale occasionnée notamment par l’école à la maison.

L’école à la maison, pas si simple en vrai

Il y a déjà une problématique d’aménagement de l’espace quand il s’agit de conjuguer école et télétravail, ou bien la cohabitation entre plusieurs enfants, le plus souvent dans un espace commun qui est le salon/salle à manger (« Configuration du salon en mode télétravail- garde d’enfants- continuité pédagogique… depuis lundi. Suis déjà au bord des nerfs » ; « Est ce que ma table va survivre au confinement ? Bureau pour 2 adultes et 1 enfant » ; « télétravail et école à la maison, ça s’organise et la table de la salle à manger est investie » ).  

Puis, la complexité de faire l’école pour différentes classes d’âges est très rapidement évoquée : comment réussir à accompagner chaque enfant ?  Comment les surveiller en (« début de la deuxième semaine…..et travail scolaire…musclé avec un 6eme, une 3eme et une terminale » ; « Quand tu deviens « prof » pour une sixième et un lycéen…. Pourquoi ils sont pas en maternelle ?? »).

C’est aussi savoir quand pouvoir occuper les plus petits pour que les grands réussissent à travailler (« Les devoirs (enfin non l’école à la maison en vrai) ce moment de subtile équilibre pour que petit chat n’embete pas grand chat… »).

Il faut ensuite motiver les enfants, leur faire comprendre qu’il y a bien classe à la maison même s’ils ne sont pas physiquement dans leur école. (« le plus compliqué chez nous c’est l’école à la maison !! Dur de faire comprendre que ce n’est pas les vacances »).

Faire l’école n’est pas chose si aisée. Les parents éprouvent là les difficultés rencontrées par les professeurs des écoles et leur rendent hommageC’est là que tu te rends compte de la difficulté éprouvée chaque jour par les instituteurs/trices… Il faut avoir beaucoupppp de patience !!! » ; (« Je comprends tellement mieux les instits, c’est difficile qu’un enfant soit concentré du début à la fin! »).  D’ailleurs, les enfants en profitent pour bien souligner la différence (« « D’habitude la maîtresse elle fait pas comme ça … » « Je suis pas la maîtresse !  » »)

Pour autant, certains parents rendent compte d’une surcharge de travail donné par les professeurs, qui complexifient encore un peu plus leur quotidien dans la continuité pédagogique (« Les miens sont plein de bonne Volonte, ce qui est déjà ça, mais aussi surchargés de travail. On tire tous la langue » ; « 9h15 : ouverture de ma boîte mails (1ere erreur de la journée ). Découverte des 78 mails et de leurs 18 pièces jointes, chacun émanant des écoles des kids. (😈 : « Fallait pas en avoir 5 et les mettre dans 4 écoles différentes » » ; « ici le rythme de travail à la maison est intense […] Marlon qui craque complètement… 6h00 de devoir par jour c’est dur ! ».

Un quotidien difficile pour les mamans « multitâches »

L’école à la maison semble d’ailleurs être clairement prise en main par les mamans qui continuent de cumuler très souvent activités professionnelles, école à la maison et tâches ménagères (« Je suis rentrée à 14h du boulot, je viens seulement de finir les devoirs de noah » ; « Chef de projet + nounou + maîtresse… Dur d’assumer les 3 en même temps!!! » ; « Télétravail + cours à la maison … #multitaches #supermaman »).

Le temps consacré aux enfants se fait au détriment de son activité professionnelle (« Ce matin, petit caractère de cochon pour madame Y. ce qui n’arrange pas pour apprendre les nouvelles leçons 😖. Et pendant ce temp-là, je ne bosse pas » ; « impossible de me mettre à bosser, le calcul: télé travail + cours à la maison = euuhh équation avec une inconnue ?!? »).

Elles rendent compte d’une patience difficile à mobiliser à chaque instant, d’autant quand les enfants commettent des bêtises ( « J’ai crié sur les enfants tout à l’heure. […] Nénette prenait un bain, tout habillée, dans un seau d’eau dans le jardin ») Les fins de journée peuvent être propices à des tensions (« à 17h30, l’heure du démon sonne et la patience dont j’ai fait preuve toute la journée s’est épuisée »).

Elles valorisent d’ailleurs la complicité enfin retrouvée entre le papa et les enfants, un papa qui a enfin le temps de passer du temps à jouer avec ses enfants (« La plupart du temps, en semaine, il ne les voit que quelques minutes le soir. Alors les voir tous les 3, un jeudi, en train de jouer ensemble pendant des heures, ce n’est vraiment que du bonheur ! ») .

La stratégie est alors quand même de réussir à trouver du temps pour soi (« Un enfant à la sieste, l’autre en repos-lecture, alors c’est parti pour un peu d’exercice… »).

En signal faible, les mamans d’enfants handicapés connaissent des difficultés spécifiques et évoquent leur isolement et une absence de contact avec les services publics (« l’état a apparemment mis en place des personnes qui font nos courses et nous les deposent lorsqu’on a des enfants handicapés mais quand est ce qu’ils vont me contacter »).

Pour les primo-télétravailleurs : travailler à la maison, oui mais comment ?

Le confinement a amené de nombreux salariés à télétravailler pour la première fois, une nouvelle pratique professionnelle donc à mettre en place chez soi.

Le rythme n’est pas facile à prendre, d’autant que la période est source d’inquiétudes (« je télétravaille en décousu… j’ai mis 3 jours à sortir de mon pyjama, 3 jours pour bien réaliser ce qu’il se passait! »). C’est encore plus difficile à mettre en œuvre quand il y a aussi ses enfants à la maison (« Jamais connu ça avant… C’est chouette, le télétravail, en théorie, pas besoin de se lever tôt, de trajet, on peut travailler tranquille sans être dérangé… Réalité : installée sur la salle à manger en plein salon car mon bureau dans la chambre est trop petit, essayer de se concentrer avec en arrière plan les enfants qui se chamaillent, sans imprimante… La loose. »

Par ailleurs pour les parents, la difficulté est de pouvoir surtout trouver un stratagème pour avoir le silence pendant un appel (« pour pouvoir faire une reunion j’ai cru pouvoir acheter 15min de silence avec un dessin animé : ECHEC! » ; « Un enfant, un chien, une balle = 15mn de tranquillité pour mon call ! ») ou de pouvoir trouver un lieu isolé dans la maison qui paraîtrait très improbable en temps ordinaire (« La réunion gérée dans les toilettes tellement vraie !!! »).

Voici que se termine notre deuxième opus de cette trilogie ! Plus qu’une semaine avant de connaître la fin de notre histoire commune…

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