Fake News : les contextes favorables à leur propagation ?

Bien que le concept de fake news ait été popularisé par la campagne états-unienne opposant Hillary Clinton à Donald Trump, l’usage de la désinformation est en réalité bien plus ancien. Ainsi dans « l’Art de la guerre » le général Sun Tzu au VIème siècle, expliquait déjà toute l’importance de trouver un compromis en vérité et mensonge, pour transformer les fausses nouvelles en faits crédibles.

« Les fake news sont de fausses informations fabriquées et diffusées volontairement sur internet dans le but d’induire en erreur »

Le concept de fake news est vieux comme le monde et il prolifère depuis la nuit des temps. L’édition France 2021 du baromètre ELEDMAN, réalisé sous la forme d’enquêtes annuelles mesurant l’évolution de la confiance envers les institutions et figures d’autorités sociétales, nous montre que la confiance des Français envers les institutions est la plus faible d’Europe !

Alors êtes-vous vraiment équipé(e) d’une puce qui analyse vos faits et gestes ? La 5G serait-elle en réalité un instrument de propagation du virus ? Les animaux transmettent-ils la Covid-19 aux Hommes ? Nous tenterons ici de décrypter les contextes favorables à la propagation de Fake News 

Déclin de la confiance envers les institutions

La France fait partie des pays qui font le moins confiance aux institutions (Gouvernement, Institutions publiques, médias et entreprises), une confiance qui est de seulement de 45% en 2020. Les sujets suscitant le plus de sont les médias et le gouvernement. En parallèle la confiance mondiale quant à l’actualité a baissé de 4% par rapport à l’année dernière pour tomber à 38%.

Les algorithmes boostent les fakes news

La nature et le process des fake news ne sont pas des éléments nouveaux mais grâce ou à cause des réseaux sociaux et les applications web, la vitesse de propagation de ces dernières a été décuplée. D’après l’édition France du « 2021 ELEDMAN TRUST BAROMETER », nous observons qu’en 2021 la confiance des Français envers les médias et institutions politiques est fortement ébranlée.

En 2020, 52 % d’entre eux étaient d’accord pour dire que les médias qu’ils utilisent sont « contaminés » par des informations non fiables. En 2021, on remarque que seulement 18% des Français disposent d’une bonne hygiène informelle. Selon des chercheurs du MIT, les vraies informations prennent 6 fois plus de temps que les fausses pour atteindre 1 500 personnes d’après leurs analyses.

Les sujets principalement visés

La défiance envers les autorités, le doute envers les discours de certains scientifiques, le sentiment de manipulation, la recherche de boucs émissaires ou encore le sentiment de faiblesse et de peur face à son propre état de santé ont construit, pour certaines catégories de la population, un terrain très propice à la diffusion accrue de fake news, de théories complotistes sur les réseaux et plateformes de discussions rendant la lutte contre les infox particulièrement difficile compte tenu de la variété, du volume et de la vitesse de propagation de ces rumeurs.

Implosion des réseaux sociaux

Ce sont plus d’un demi-million de nouveaux utilisateurs qui ont investi les réseaux sociaux en l’espace de trois ans. Pour accompagner, le tout on constate une montée en flèche du concept de l’ultracrépidarianisme. Beaucoup d’utilisateurs répandent des informations annoncées comme vraies seulement car cette info a été repartagé par de nombreuses personnes auparavant. Paradoxalement, la confiance accordée par les Français envers les réseaux sociaux a baissé de 25 à 23%.

Les applications de messageries, Internet et les réseaux sociaux ont malheureusement joué le rôle de caisse de résonance pour les fake news. L’engagement mondial a progressé de 61% et de l’ordre de 32% pour les Français. Selon une étude de Digimind de février 2021, environ 36 infox étaient particulièrement partagées mais 44% des messages étudiés avaient pour sujet « Les ondes 5G responsables de la pandémie. »

Les crises dont celle du Coronavirus

Lors de chaque crise, nous retrouvons un mélange d’incertitude et d’inquiétude. Ce mélange est le cocktail idéal pour l’émergence de fake news. Il faut bien différencier la mésinformation, relevant davantage à un manque de rigueur et d’attention, à la désinformation où il est question de propager de fausses informations pour tromper ou influencer l’opinion des lecteurs. La crise actuelle du COVID-19 est également particulièrement propice à la propagation rapide des théories du complot en tous genres pour une raison très matérielle et concrète : le confinement. Cloîtrés chez eux, les gens lisent et partagent plus d’informations qu’en temps normal, cherchent des réponses et passent beaucoup de temps sur leurs ordinateurs…

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